Le chrome et le coton (vinyle)
Jérôme Echenoz naît à Paris à la fin des années 70, tombe dans le hip-hop au début des années 90 et intègre sous le nom de Tacteel le collectif ATK, qui sortira en 1998 l’un des rares vrais succès populaires du rap underground en France, l’album Heptagone.
Suit une rencontre avec TTC, alors figure de proue d’une nouvelle scène rap parisienne. Anomalie de la culture hip-hop traditionnelle, le trio lui permet de satisfaire sa boulimie musicale : il se plaît à injecter des sonorités électroniques dans ses beats et puise son inspiration aussi bien dans le rap new-yorkais et la pop anglaise que chez les films de Claude Sautet ou les dessins de Pierre La Police.
Avance rapide : après l'aventure Institubes (avec Teki Latex) et le projet électronique Fuckaloop (avec Para One), Jérôme se détourne des clubs et redécouvre l'âge d'or de la pop, se prenant de passion pour les techniques de production de l’époque, et pour les espaces dans la musique en général. Et, discrètement, entame l’écriture de chansons. Il travaille des textes en français, accompagnés d’instrumentaux très éloignés de ses compositions précédentes.
Le résultat se situe au croisement de la "nouvelle chanson", d'un documentaire sonore libre et d'une bande-son. Tout à la fois étrange et familier, on s’y reconnaît tout en y trouvant la décoration subtilement changée, ou déplacée. Épaulé en studio par la garde montante de la pop française - David « Tahiti Boy » Sztanke et Samy Osta (réalisateur pour La Femme et Rover) - Jérôme se dirige tantôt vers des atmosphères gris neutre qui peuvent évoquer les musiques de drames français des années 80 (le crépusculaire Le Chrome et le Coton en duo avec l'envoûtante Anna Jean, déjà remarquée chez Domingo, Bot’Ox et Splash Wave), tantôt vers une electro-pop à l’élégance fragile (le sautillant Que vais-je en faire et son riff de synthé qui colle aux tympans).
Décrivant ses paroles comme « a-psychologiques » et purement descriptives, Jérôme écrit moins des chansons « à textes » que des chansons à idées, à observations, à lieux. Le Chrome et le Coton évoque l’espace urbain, les filles qu’on y croise et le mystère de leurs yeux et de leurs cœurs, tandis que Tu pleures à la commande, final spectaculaire et envoûtant, semble nous rappeler que les histoires d'amour finissent généralement mal.
A la fois extrêmement formel et farouchement intime, Echenoz signe avec « Le Chrome et le Coton » un EP sculpté avec une minutie qui le rend évident, fluide, foncièrement singulier. C'est aussi le premier disque qu’il sort sous son vrai nom – au revoir Tacteel, donc, et bonjour Jérôme Echenoz.
Jérôme Echenoz naît à Paris à la fin des années 70, tombe dans le hip-hop au début des années 90 et intègre sous le nom de Tacteel le collectif ATK, qui sortira en 1998 l’un des rares vrais succès populaires du rap underground en France, l’album Heptagone.
Suit une rencontre avec TTC, alors figure de proue d’une nouvelle scène rap parisienne. Anomalie de la culture hip-hop traditionnelle, le trio lui permet de satisfaire sa boulimie musicale : il se plaît à injecter des sonorités électroniques dans ses beats et puise son inspiration aussi bien dans le rap new-yorkais et la pop anglaise que chez les films de Claude Sautet ou les dessins de Pierre La Police.
Avance rapide : après l'aventure Institubes (avec Teki Latex) et le projet électronique Fuckaloop (avec Para One), Jérôme se détourne des clubs et redécouvre l'âge d'or de la pop, se prenant de passion pour les techniques de production de l’époque, et pour les espaces dans la musique en général. Et, discrètement, entame l’écriture de chansons. Il travaille des textes en français, accompagnés d’instrumentaux très éloignés de ses compositions précédentes.
Le résultat se situe au croisement de la "nouvelle chanson", d'un documentaire sonore libre et d'une bande-son. Tout à la fois étrange et familier, on s’y reconnaît tout en y trouvant la décoration subtilement changée, ou déplacée. Épaulé en studio par la garde montante de la pop française - David « Tahiti Boy » Sztanke et Samy Osta (réalisateur pour La Femme et Rover) - Jérôme se dirige tantôt vers des atmosphères gris neutre qui peuvent évoquer les musiques de drames français des années 80 (le crépusculaire Le Chrome et le Coton en duo avec l'envoûtante Anna Jean, déjà remarquée chez Domingo, Bot’Ox et Splash Wave), tantôt vers une electro-pop à l’élégance fragile (le sautillant Que vais-je en faire et son riff de synthé qui colle aux tympans).
Décrivant ses paroles comme « a-psychologiques » et purement descriptives, Jérôme écrit moins des chansons « à textes » que des chansons à idées, à observations, à lieux. Le Chrome et le Coton évoque l’espace urbain, les filles qu’on y croise et le mystère de leurs yeux et de leurs cœurs, tandis que Tu pleures à la commande, final spectaculaire et envoûtant, semble nous rappeler que les histoires d'amour finissent généralement mal.
A la fois extrêmement formel et farouchement intime, Echenoz signe avec « Le Chrome et le Coton » un EP sculpté avec une minutie qui le rend évident, fluide, foncièrement singulier. C'est aussi le premier disque qu’il sort sous son vrai nom – au revoir Tacteel, donc, et bonjour Jérôme Echenoz.
Jérôme Echenoz naît à Paris à la fin des années 70, tombe dans le hip-hop au début des années 90 et intègre sous le nom de Tacteel le collectif ATK, qui sortira en 1998 l’un des rares vrais succès populaires du rap underground en France, l’album Heptagone.
Suit une rencontre avec TTC, alors figure de proue d’une nouvelle scène rap parisienne. Anomalie de la culture hip-hop traditionnelle, le trio lui permet de satisfaire sa boulimie musicale : il se plaît à injecter des sonorités électroniques dans ses beats et puise son inspiration aussi bien dans le rap new-yorkais et la pop anglaise que chez les films de Claude Sautet ou les dessins de Pierre La Police.
Avance rapide : après l'aventure Institubes (avec Teki Latex) et le projet électronique Fuckaloop (avec Para One), Jérôme se détourne des clubs et redécouvre l'âge d'or de la pop, se prenant de passion pour les techniques de production de l’époque, et pour les espaces dans la musique en général. Et, discrètement, entame l’écriture de chansons. Il travaille des textes en français, accompagnés d’instrumentaux très éloignés de ses compositions précédentes.
Le résultat se situe au croisement de la "nouvelle chanson", d'un documentaire sonore libre et d'une bande-son. Tout à la fois étrange et familier, on s’y reconnaît tout en y trouvant la décoration subtilement changée, ou déplacée. Épaulé en studio par la garde montante de la pop française - David « Tahiti Boy » Sztanke et Samy Osta (réalisateur pour La Femme et Rover) - Jérôme se dirige tantôt vers des atmosphères gris neutre qui peuvent évoquer les musiques de drames français des années 80 (le crépusculaire Le Chrome et le Coton en duo avec l'envoûtante Anna Jean, déjà remarquée chez Domingo, Bot’Ox et Splash Wave), tantôt vers une electro-pop à l’élégance fragile (le sautillant Que vais-je en faire et son riff de synthé qui colle aux tympans).
Décrivant ses paroles comme « a-psychologiques » et purement descriptives, Jérôme écrit moins des chansons « à textes » que des chansons à idées, à observations, à lieux. Le Chrome et le Coton évoque l’espace urbain, les filles qu’on y croise et le mystère de leurs yeux et de leurs cœurs, tandis que Tu pleures à la commande, final spectaculaire et envoûtant, semble nous rappeler que les histoires d'amour finissent généralement mal.
A la fois extrêmement formel et farouchement intime, Echenoz signe avec « Le Chrome et le Coton » un EP sculpté avec une minutie qui le rend évident, fluide, foncièrement singulier. C'est aussi le premier disque qu’il sort sous son vrai nom – au revoir Tacteel, donc, et bonjour Jérôme Echenoz.