22:22 (vinyle)

19,00 €

Il a longtemps été facile d’avoir sa petite idée de ce qu’un album de pop française devait ou pourrait être. Sauf que ces dernières années, une nouvelle génération, élevée aux algorithmes, n’a cessé de réinventer les schémas et de trouver de nouvelles formes d’expression. Avec son premier album, 22:22, Pion s’inscrit d’emblée dans cet héritage. Soli de saxophone débridés, inclinaisons synthétiques, arrangements d’une précision rare, courants d’émotions pures : l’univers de Pion doit autant à l’ambition d’un space-opéra qu’à l’intensité d’une free party.

Si par instant, on pointe quelques références - à Substance mort de Philip K. Dick, à La mort d’Orion de Gérard Manset, à La Planète Sauvage de René Laloux, ou encore à MGMT et Diabologum - celles-ci ne sont jamais trop appuyées.

« Aujourd’hui, tout est possible techniquement. On a donc pris le parti de ne pas choisir entre les genres musicaux et les méthodes de composition. Sur l’album, il y a un certain nombre de technologies ultra-modernes, mais aussi des techniques plus anciennes, comme le sampling et le travail sur bandes.»

Tout chez ces anciens membres de Blind Digital Citizen semble être ainsi une tentative de casser les chapelles musicales et de s’extirper d’une « nature morte » ou des « murmures de la cité ». Tendre l’oreille à 22:22, c’est en effet, comme Alice, s’inviter de l’autre côté du miroir, c’est découvrir un univers « ouvert aux fantasmes des uns et des autres, à la fois mystérieux et simple, biblique et futuriste », expliquent-t-ils dans un même souffle. Biblique, car les références mythologiques y sont nombreuses. Futuriste, car leur musique peut s’entendre comme la BO d’un voyage dans le temps, détachée des tendances musicales. Dans ces récits à entrées multiples, on y parle d’archéologie (« 22h22 »), de fanatisme (« Sympacide »), d’antiquité et de tout un tas de thèmes qui peuvent « faire basculer le présent dans le mystérieux, d’un passé antique et fantasmé à un avenir dystopique, pour le meilleur comme le pire ».

Durant une quarantaine de minutes, il s’agit ainsi pour Louis Delorme, François Devulder et Charles Templier de transposer leur audace en musique et de dire, à l’image d’une certaine scène française dans les années 1970, que tout est désormais permis. Comme de célébrer l’héritage des bardes à travers une interprétation quasi messianique, qui permet à ces « enfants sauvages » d’haranguer l’auditeur (« Unissez-vous ! Détruisez-vous ») et de créer un écho entre leurs paroles mystérieuses et le monde actuel. Pion s’autorise toutes les libertés sur des chansons qui n’en sont pas vraiment, car trop ludiques et hypnotiques, toujours suffisamment joueuses pour inciter la foule à la transe.

Leurs concerts énergiques et spontanés en attestent avec éclat. Les huit morceaux réunis sur ce premier album également : on comprend alors que nous sommes dans un monde unique, celui de Pion, indifférent aux tendances, et donc intemporel, voué à traverser les époques. Tendez l’oreille : il est 22:22.

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Il a longtemps été facile d’avoir sa petite idée de ce qu’un album de pop française devait ou pourrait être. Sauf que ces dernières années, une nouvelle génération, élevée aux algorithmes, n’a cessé de réinventer les schémas et de trouver de nouvelles formes d’expression. Avec son premier album, 22:22, Pion s’inscrit d’emblée dans cet héritage. Soli de saxophone débridés, inclinaisons synthétiques, arrangements d’une précision rare, courants d’émotions pures : l’univers de Pion doit autant à l’ambition d’un space-opéra qu’à l’intensité d’une free party.

Si par instant, on pointe quelques références - à Substance mort de Philip K. Dick, à La mort d’Orion de Gérard Manset, à La Planète Sauvage de René Laloux, ou encore à MGMT et Diabologum - celles-ci ne sont jamais trop appuyées.

« Aujourd’hui, tout est possible techniquement. On a donc pris le parti de ne pas choisir entre les genres musicaux et les méthodes de composition. Sur l’album, il y a un certain nombre de technologies ultra-modernes, mais aussi des techniques plus anciennes, comme le sampling et le travail sur bandes.»

Tout chez ces anciens membres de Blind Digital Citizen semble être ainsi une tentative de casser les chapelles musicales et de s’extirper d’une « nature morte » ou des « murmures de la cité ». Tendre l’oreille à 22:22, c’est en effet, comme Alice, s’inviter de l’autre côté du miroir, c’est découvrir un univers « ouvert aux fantasmes des uns et des autres, à la fois mystérieux et simple, biblique et futuriste », expliquent-t-ils dans un même souffle. Biblique, car les références mythologiques y sont nombreuses. Futuriste, car leur musique peut s’entendre comme la BO d’un voyage dans le temps, détachée des tendances musicales. Dans ces récits à entrées multiples, on y parle d’archéologie (« 22h22 »), de fanatisme (« Sympacide »), d’antiquité et de tout un tas de thèmes qui peuvent « faire basculer le présent dans le mystérieux, d’un passé antique et fantasmé à un avenir dystopique, pour le meilleur comme le pire ».

Durant une quarantaine de minutes, il s’agit ainsi pour Louis Delorme, François Devulder et Charles Templier de transposer leur audace en musique et de dire, à l’image d’une certaine scène française dans les années 1970, que tout est désormais permis. Comme de célébrer l’héritage des bardes à travers une interprétation quasi messianique, qui permet à ces « enfants sauvages » d’haranguer l’auditeur (« Unissez-vous ! Détruisez-vous ») et de créer un écho entre leurs paroles mystérieuses et le monde actuel. Pion s’autorise toutes les libertés sur des chansons qui n’en sont pas vraiment, car trop ludiques et hypnotiques, toujours suffisamment joueuses pour inciter la foule à la transe.

Leurs concerts énergiques et spontanés en attestent avec éclat. Les huit morceaux réunis sur ce premier album également : on comprend alors que nous sommes dans un monde unique, celui de Pion, indifférent aux tendances, et donc intemporel, voué à traverser les époques. Tendez l’oreille : il est 22:22.

Il a longtemps été facile d’avoir sa petite idée de ce qu’un album de pop française devait ou pourrait être. Sauf que ces dernières années, une nouvelle génération, élevée aux algorithmes, n’a cessé de réinventer les schémas et de trouver de nouvelles formes d’expression. Avec son premier album, 22:22, Pion s’inscrit d’emblée dans cet héritage. Soli de saxophone débridés, inclinaisons synthétiques, arrangements d’une précision rare, courants d’émotions pures : l’univers de Pion doit autant à l’ambition d’un space-opéra qu’à l’intensité d’une free party.

Si par instant, on pointe quelques références - à Substance mort de Philip K. Dick, à La mort d’Orion de Gérard Manset, à La Planète Sauvage de René Laloux, ou encore à MGMT et Diabologum - celles-ci ne sont jamais trop appuyées.

« Aujourd’hui, tout est possible techniquement. On a donc pris le parti de ne pas choisir entre les genres musicaux et les méthodes de composition. Sur l’album, il y a un certain nombre de technologies ultra-modernes, mais aussi des techniques plus anciennes, comme le sampling et le travail sur bandes.»

Tout chez ces anciens membres de Blind Digital Citizen semble être ainsi une tentative de casser les chapelles musicales et de s’extirper d’une « nature morte » ou des « murmures de la cité ». Tendre l’oreille à 22:22, c’est en effet, comme Alice, s’inviter de l’autre côté du miroir, c’est découvrir un univers « ouvert aux fantasmes des uns et des autres, à la fois mystérieux et simple, biblique et futuriste », expliquent-t-ils dans un même souffle. Biblique, car les références mythologiques y sont nombreuses. Futuriste, car leur musique peut s’entendre comme la BO d’un voyage dans le temps, détachée des tendances musicales. Dans ces récits à entrées multiples, on y parle d’archéologie (« 22h22 »), de fanatisme (« Sympacide »), d’antiquité et de tout un tas de thèmes qui peuvent « faire basculer le présent dans le mystérieux, d’un passé antique et fantasmé à un avenir dystopique, pour le meilleur comme le pire ».

Durant une quarantaine de minutes, il s’agit ainsi pour Louis Delorme, François Devulder et Charles Templier de transposer leur audace en musique et de dire, à l’image d’une certaine scène française dans les années 1970, que tout est désormais permis. Comme de célébrer l’héritage des bardes à travers une interprétation quasi messianique, qui permet à ces « enfants sauvages » d’haranguer l’auditeur (« Unissez-vous ! Détruisez-vous ») et de créer un écho entre leurs paroles mystérieuses et le monde actuel. Pion s’autorise toutes les libertés sur des chansons qui n’en sont pas vraiment, car trop ludiques et hypnotiques, toujours suffisamment joueuses pour inciter la foule à la transe.

Leurs concerts énergiques et spontanés en attestent avec éclat. Les huit morceaux réunis sur ce premier album également : on comprend alors que nous sommes dans un monde unique, celui de Pion, indifférent aux tendances, et donc intemporel, voué à traverser les époques. Tendez l’oreille : il est 22:22.